lundi 30 novembre 2015

Le côlon... une raison de plus d'être vegan !

Le côlon
Voici le cas d'un enfant accablé d'allergies, asthme, eczéma, diarrhées, constipation, infections. L'arrêt du lait, gluten, charcuterie, oeufs, n'a rien changé. Il se trouve qu'il est né par césarienne. Or la composition de la flore intestinale dépend avant tout de la façon dont se déroule la naissance. Dans le ventre de la mère, le tube digestif est stérile,ce n'est qu'au moment de l’accouchement que des bactéries et des levures s'y installent : 72 heures après, le tube digestif contient déjà 1000 milliards de bactéries et levures. D’où proviennent-elles ? De la flore vaginale de la mère... dépendante elle même de sa flore intestinale.. donc une femme qui a une bonne flore intestinale dans les dernières semaines de sa grossesse donnera à son enfant les bonnes espèces microbiennes pour ensemencer son intestin mais si son intestin est contaminé par des espèces opportunistes et pathogènes, le bébé les héritera aussi. Ainsi constate-on que certaines prédispositions aux maladies sont liées à une microflore particulière transmise par les mères à leurs enfants au moment de la naissance. C’est en particulier le cas des lignées familiales d’asthmatiques et d’eczémateux...

Mais si, au cours des derniers mois précédant l’accouchement, la mère régénère sa microflore, son enfant ne sera pas porteur d’une microflore induisant de l’eczéma ou/et de l’asthme, préservant le nouveau-né d’une déficience.
Sauf qu'un bébé né par césarienne n'a eu aucun contact avec la flore de sa mère et il a alors reçu la microflore de l'environnement, (souvent hospitalier et riche en bactéries résistantes aux antibiotiques.)
=> conséquences graves si cela n'est pas corrigé à temps.
Pour les femmes accouchant par césarienne, il faut ensemencer le tube digestif du bébé dès la naissance (sachant que même une bonne flore intestinale à la naissance peut se déséquilibrer par la suite.)

Un tube digestif mal entretenu, peuplé de bactéries et de champignons opportunistes et pathogènes (en particulier Candida albicans) est pollué par des aliments mal digérés et risque de se retrouver encombré par des matières fécales nauséabondes et toxiques. Ce phénomène est facteur de déséquilibres et de troubles de gravité variable, constipation rebelles, ballonnements, diarrhées, inflammations diverses, altération de la peau, instabilité d'humeur (ou maladies plus graves comme une colopathie fonctionnelle, diarrhée sanglante ou cancer du côlon). Lors d'une autopsie, il n'est pas rare de constater que le côlon est fortement encombré par des excréments. Un intestin malpropre, c'est le risque d'une immunité déficiente (maladies infectieuses et inflammatoires touchant les sphères digestives, respiratoires, urogénitales), plus des troubles émotionnels : ce sont les cellules de l'intestin qui produisent 80 % de la sérotonine (l'hormone de la bonne humeur) qui se trouve dans notre corps.
=> L' intestin est notre "deuxième cerveau".

Entretenir le tube digestif
On trouver partout sur Internet des offres plus ou moins honnêtes pour des produits visant à nettoyer le tube digestif. Mais l'intestin n'est ni une cheminée qu'on ramone, ni une tuyauterie qu'on débouche. C'est à la fois plus subtil et plus simple :
normalement, on ne devrait rien avoir à faire : une armée de 100 000 milliards de micro organismes (cent fois plus nombreux que les cellules de notre corps) peuplant notre côlon, nuit et jour le protègent, le nettoient, et empêchent les bactéries et levures nuisibles de s'y développer, en occupant la place....  C'est la "flore intestinale" ou le "microbiote" (formé d'au moins 200 espèces) qui cohabitent comme dans un jardin, un ensemble qui nous est aussi personnel que nos empreintes digitales et qu'il faut entretenir, réensemencer régulièrement, dont on doit éliminer les mauvaises herbes etc... Si on le laisse à l'abandon, le parc à l'anglaise peut se transformer en dépotoir nauséabond, refuge d'espèces nuisibles qui causent des maladies.

Les mauvaises odeurs des selles  ne sont pas normales.
La principale fonction du côlon est de fermenter les aliments incomplètement digérés pour en extraire les derniers nutriments et les faire passer dans le sang. Lorsqu'il est sain il ne laisse que des déchets inutilisables qui sont évacués régulièrement et ne dégagent PAS DE MAUVAISES ODEURS!
Par contre, en présence de bactéries et de levures nuisibles, le transit perturbé entraînant constipation ou diarrhée, les résidus alimentaires deviennent très malodorants. De plus, le corps n'extrait plus les nutriments de façon optimale (d'où des carences..) Cette flore nuisible produit aussi du gaz carbonique, du méthane et de l'hydrogène en abondance (poches de gaz flatulences ballonnements  -impression d'exploser-) et du sulfure d'hydrogène très malodorant (et à haute dose, mortel).

La flore intestinale se détermine dès la naissance et peut se rompre.
Après la naissance, l’équilibre de la microflore intestinale est en continuelle évolution, un équilibre dynamique qui peut être rompu par différents facteurs endogènes et exogènes : facteurs endogènes (issus de l'intérieur du corps) : un déficit immunitaire, une maladie métabolique discrète, une opération chirurgicale, inflammation, constipation chronique etc.. entraînent une modification de la flore intestinale.
Facteurs exogènes (issus de l'extérieur du corps) : alimentation déséquilibrée, contamination par des métaux lourds, des pesticides utilisés en agriculture et des additifs alimentaires antimicrobiens, infection, stress intense, traitement aux antibiotiques, vaccination, peuvent contribuer à laisser la place aux germes opportunistes. (Troubles de la digestion, infection).. graves.

Comment entretenir et améliorer sa flore intestinale?
Les bactéries intestinales qui ont un effet positif sont dites "probiotiques" (favorables à la vie). (note, anti biotique signifie donc le contraire?!!) Elles stimulent le système immunitaire, réduisent les allergies, apaisent les inflammations de l'intestin, empêchent la production de toxines susceptibles de surcharger le foie, améliorent le transit intestinal etc.
D'autres sont opportunistes ou pathogènes, susceptibles de déclencher des problèmes de tous ordres, dont les allergies, les mycoses et même certaines maladies graves.
Parmi les mycoses, la candidose provoquée par Candida albicans est redoutable car elle provoque une altération de l’immunité qui ouvre la porte à d’autres affections. Il faut donc favoriser, par l'implantation, les bonnes espèces  et empêcher les pathogènes.Comment?

Réduire la consommation d'aliments concentrés
Les aliments concentrés tels que la viande, les fromages, certaines graisses (beurre, huile de tournesol, de maïs, de soja ou de carthame) et les sucres simples doivent être consommés avec modération (ou pas du tout) car ils sont susceptibles de provoquer une rupture de l’équilibre de la microflore. Or, depuis les années 1950, la consommation des aliments concentrés, par exemple, les sucres simples (saccharose, fructose, maltose, lactose, glucose)... n’a cessé de croître avec le développement des maladies dites de "civilisation" : troubles cardio vasculaires, digestifs, métaboliques, nerveux, ostéoarticulaires, etc.

Tous les aliments sucrés ou qui se transforment rapidement en sucre simples (y compris les jus de fruit), favorisent la prolifération d’une flore fongique qui altère l’immunité, induit le risque de diabète, d’obésité, d’accidents cardiovasculaires et de tous types de cancers. La forte consommation de sucre produit de l’hyperglycémie, puis de l’hyperinsulinémie qui va stimuler la formation de tumeurs. On consomme en moyenne 40 kg de sucre par an, soit environ 110 grammes par jour, chiffre est dangereusement élevé qui devrait être réduit au minimum des trois quarts, (en dessous de 10 kg par an.) Idem pour la viande et des produits laitiers. Priorité aux fruits, légumes et céréales complètes, baies, noix. Très peu voire pas de viande, de produits laitiers (ou prioriser le lait de chèvre et de brebis) et pour les huiles végétales, préférence à l’huile d’olive, de noix, de colza) et très peu de sucreries.

Et davantage de fibres, qui sont des prébiotiques.
L'alimentation trop riche en produits concentrés (viande, fromage, graisses et sucreries), est aussi pauvre en fibres. Si les fibres alimentaires ne sont pas des nutriments essentiels, elles sont indispensables à l’entretien de notre flore intestinale qui s'en nourrit et les transforme en acides organiques, qui protègent et régénèrent la muqueuse intestinale. Souvent solubles, elles sont apportées majoritairement par les fruits de saison bien mûrs et une grande variété de légumes (priorité aux crucifères : choux, brocolis, légumes dont la fleur a quatre pétale en croix). Bio, ils ne contiennent pas de pesticides (cancérigènes) et de conservateurs (antibactériens et antifongiques qui altèrent la flore intestinale).

Des produits lactofermentés (note : "lacto" ne signifie pas ici "lait")
Toutes les semi-conserves fermentées contiennent des bactéries du groupe lactique. Intuitivement, nos ancêtres avaient compris que les produits lactofermentés se conservaient bien et que leur consommation était bénéfique. Depuis le début du siècle dernier, des microbiologistes ont mis progressivement en évidence que certaines bactéries qui se développent spontanément dans les produits lactofermentés ont des caractéristiques probiotiques. La choucroute consommée depuis l'époque des Romains, le chou fermenté un plat important dans la cuisine d'Europe centrale, le jus de betterave rouge en Pologne qui forme la base du plat national qui constitue le Borsch (soupe de betterave rouge) le "Kimshi" de Corée etc.. Carottes, aubergines, oignons, concombres, olives,  cornichons, betteraves rouges,  navets, etc (comme la plupart des légumes) peuvent être consommés sous cette forme (par lactofermentation) et peuvent ainsi être conservés (mais de plus en plus l'industrie agro-alimentaire les conserve dans des saumures ou du vinaigre ou les stérilise après la fermentation, ce qui détruit les bactéries.) La bière actuelle, bien que fermentée, est le plus souvent pasteurisée et contient très peu de bactéries et de levures.

Les laits fermentés, en revanche, sont tous riches en probiotiques (yoghourt, kéfir) mais à condition d'être faits avec du au lait de chèvre, de brebis ou de jument, le lait de vache générant souvent des intolérances (manifestations inflammatoires, rhinite, sinusite, arthrite, arthrose, etc.) est à éviter.

Il faut aussi suffisamment mâcher et imprégner les aliments de salive, notamment ceux riches en amidon (céréales, fruits et légumes), la première phase de  digestion a lieu dans la bouche sous l’effet de l’amylase de la salive et évite une fermentation intestinale incomplète, source de troubles digestifs.

Pas d'eau chlorée
Le chlore ajouté à l'eau du robinet tue les germes nuisibles qu'elle peut contenir mais aussi dans le tube digestif indifféremment, les mauvais et bons micro organismes. Évitez aussi tout contact avec des substances bactéricides (qui tuent les bactéries) ou fongicides (qui tuent les levures et champignons), y compris dans les produits de lavage, pour désinfecter (les mains et la peau) qui de même tuent indifféremment les bonnes et les mauvaises souches microbiennes. (la peau et les organes sexuels sont aussi couverts d’une microflore qui s’oppose aux germes nuisibles qu'il faut préserver.)
La microflore de protection va ainsi d'elle-même se rééquilibrer.


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